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Vendredi (16/07/04)
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A la recherche d'un emploi (4)

Ou comment rejouer différemment une scène que je croyais très drôle...

Ca commence en racontant à un pote de pote pourquoi j'étais très très (très) en retard. Un aveu qui mélange petite honte et fierté de la glandeuse intégrale : je me suis levée à 13h30 tu comprends...
- Ah t'es en vacances ?
- Heu... oui... en fait... suis censée chercher du travail, je réponds en riant à moitié (au quart, voire encore moins)...
- Aaaah... t'es au chômage en fait.

Il paraît. Ne me reste plus qu'à intégrer ce nouveau statut. Je serais bien restée encore un peu étudiante, juste pour le confort de ne pas avoir à se justifier, pas de culpabilité, beaucoup de vacances, si je dors c'est que j'ai pas cours, si je vais pas en cours je vais quand même mettre un coup de booster avant la fin de l'année, si je passe mon temps à boire c'est parce que tu comprends chuis jeune...
Maintenant, si j'ai tout bien compris, je suis censée devenir responsable. Alors autant faire le grand saut, ne pas prolonger artificiellement la parenthèse en m'inscrivant une année de plus en fac comme le font tant de ceux que je connais.
Ceux-là même qui partent cet été et arriveront comme des fleurs à la rentrée, sûrs que tout leur est acquis.

Et puis tout n'est pas tout noir ou tout blanc, tu as déjà pu le constater depuis quelques semaines. Il ne s'agit pas de travailler ou de ne pas travailler, il y a une infinité de nuances qui s'appliquent en ce moment à ta vie.
Comme toujours, c'est l'angoisse ou quelque chose qui y ressemble, qui t'aura aidée à te botter le cul plus vite que les autres.

+ (2 ...)
Ecrit par Judy, a 20:29 dans la rubrique "Journal".


Mardi (13/07/04)
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Tout va bien, tout va bien...

     Une rencontre et une découverte musicale. Croisé il y a peu de temps Cali, du groupe français du même nom. Je ne connaissais pas beaucoup ce qu'il faisait, si ce n'est un single qui m'irritait un peu les oreilles et le souvenir d'une session live sur une radio quelconque où sa voix avait manifestement un problème. Bref, pas enchantée.
     Et bizarrement, assez enchantée par le personnage. Un accent charmant, des gestes doux, une attention à l'autre qui ne peut forcément révéler qu'une fragilité (je fais en ce moment une fixette assez inquiétante sur les hommes à failles, allant jusqu'à trouver Miossec sexy, ce qui n'a pas manqué d'affoler ma soeur).
     Jusque là tout allait bien. Je n'étais pas remise en question dans mes certitudes. Mais voilà. J'ai assisté à un bout de concert. Et là, tu te rends compte que sa sensibilité, elle déborde de partout. Des textes qui parlent de solitude, de fin de relations, de mal de vivre. Des violons qui me prennent à la gorge - je me fais toujours avoir quand il y a des cordes, j'ai failli faire une déclaration d'amour à un violoncelliste l'autre jour...
     Il se donne complètement sur scène, s'excite, reprend des titres d'autres chanteurs, transpire comme une rock star, s'agite, puis se calme, s'adresse au public comme à une personne chère et peut chanter aussi bien Je suis une pute que L'Amour Parfait.
Histoire de changer, j'ai eu les larmes aux yeux.

+ (1 ...)
Ecrit par Judy, a 22:04 dans la rubrique "Journal".


Lundi (12/07/04)
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Pas de vacances, bonnes vacances

     Elle est arrivée, elle est là, la période qui m'inquiétait le plus depuis quelques années, ces mois d'été dont je ne savais jamais que faire, où il fallait un instant faire face au vide et réfléchir à la meilleure façon de les remplir.
J'appréhendais même le passage de cet été comme encore difficile que les autres. Double passage, d'une année à l'autre mais aussi d'une vie à l'autre. Impossible de partir quand on ne sait pas de quoi sera fait septembre, octobre et tous les autres, et tout le reste... Ce saut vers une vie d'"adulte" que je n'ai cessé de craindre pendant trop longtemps. Mais que j'ai cessé de craindre sans vraiment comprendre pourquoi.

     Cet été, j'ignore peut-être encore plus que pour les autres de quoi il sera fait. Je suis à Paris, je sors un peu, je bois à peu près autant, je rattrape mon retard cinématographique, j'abandonne le métro pour le bus où j'écoute avec délectation l'accent américain des touristes, je travaille certains jours, je ne vois plus les jours passer sans trop savoir pourtant de quoi je les ai remplis.
Je me promets comme d'habitude de profiter de cette respiration pour faire tout ce que je n'ai pas pu faire dans le stress de l'année. Dossier CAF - repeindre salle de bain - finir mes nouvelles - faire du sport - jeter jeter et jeter tout ce qui m'encombre. Je n'ai pas fait grand chose pour le moment, trop occupée à vivre doucement, sans regarder l'heure.

     J'aurais voulu partir loin. Ce ne sera pas pour cette année. Cuba, le Japon, l'Espagne ? No money. Et aucune envie d'aller partager un mètre carré de sable à Deauville.
Donc Paris. Sans soleil. Ca change. Avec l'album de Morrissey non stop. Avec une amitié toute neuve avec Chris.
Ca change.

+ (0 ...)
Ecrit par Judy, a 14:03 dans la rubrique "Journal".


Jeudi (17/06/04)
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Un peu désemparée

J'ai rencontré Jane dans les toilettes du café, elle en sortait, j'y entrais. Tiens ça fait longtemps qu'on s'est pas vues... T'es en terrasse ? Je te retrouve dehors...
Quelques minutes plus tard, je remonte l'escalier, me dirige vers l'extérieur. Le soleil m'aveugle un peu, je plisse les yeux. Une grande ombre arrive devant moi, se dirige même vers moi, je m'arrête, un peu interrogative. L'ombre est à contre-jour mais je vois qu'elle me sourit et me tend la joue. Je reconnais ses yeux doux. L'ombre, c'est Klein. Je l'avais presque oublié.
Avec son sourire tout remonte. L'ombre devenue Klein me parle gentiment comme il a coutume de le faire, je suis un peu désemparée mais je lui réponds avec l'air bravache que je prends toujours quand je suis un peu désemparée. Bravache mais toujours plus calme avec lui qu'avec n'importe qui d'autre, comme une envie de me mettre au diapason.
Pendant que nous échangeons quelques mots, je m'efforce d'avoir l'air détachée, je regarde dehors, loin, très loin... Mon regard passe sur son bras, sur les petits poils clairs sur son bras musclé... Il est toujours aussi incroyablement sexy. Mon regard se pose sur ses yeux.
Je suis un peu désemparée.
J'ai complètement oublié Jane.

+ (0 ...)
Ecrit par Judy, a 19:19 dans la rubrique "Journal".


Mercredi (09/06/04)
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Allez viens, je t'emmène...

     Il y a un truc que j'adore dans la vie, c'est les gens qui s'amourachent de toi, comme ça, sans raison. Il ne s'agit pas d'amour bien sûr mais j'avais envie d'utiliser ce joli et étrange mot. Juste d'amitié et encore... Des espèces de coups de foudre amicaux que forcément, on n'attendait pas. Des gens qui t'ont soudainement à la bonne sans que tu saches vraiment pourquoi, tu n'as rien fait pour eux, pas échangé beaucoup plus que quelques mots insignifiants, tu ne t'étais pas lavée les cheveux ce matin... Bref, rien d'explicable et je suis toujours émerveillée par ce qui n'est pas explicable.
     Top 3 des attitudes que tu préfères :
     - te faire appeler "ma belle" sans aucune connotation de drague (par une fille ou un gay par exemple)
     - partager un fou rire avec quelqu'un que tu ne connais absolument pas
     - recevoir des sourires alors que tu fais plus ou moins la tronche
     Sans compter toute la série des petits coups de pouce désintéressés, des "ça va ?" sincères, des "tu pars déjà ?"...

     Et je suis contente d'avoir enfin ouvert la porte à tout ça. Il y a tellement de petits bonheurs qui peuvent nous échapper si on n'y fait pas un peu gaffe.

+ (0 ...)
Ecrit par Judy, a 22:18 dans la rubrique "Journal".


Lundi (07/06/04)
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Penser à autre chose

     Et pourquoi pas au Carnaval ?

     Je ne dirais jamais assez à quel point j'adore mon quartier.

     Oui, c'était exactement ce qu'il me fallait par ce dimanche après-midi ensoleillé...

+ (0 ...)
Ecrit par Judy, a 14:56 dans la rubrique "Journal".


Dimanche (06/06/04)
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Flash-back

     Dimanche dernier, j'ai écrit :

A vrai dire, on sait déjà qui sera laissé sur le bord de la route.

     Et si c'était moi ?

+ (0 ...)
Ecrit par Judy, a 13:31 dans la rubrique "Journal".


Vendredi (04/06/04)
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- M - et moi

Contrairement à Tilde, je n'aime pas -M-. Trop jovial pour moi, je trouve que ses pitreries sonnnent faux, son monde est un univers en carton pâte dans lequel je n'entre pas. Seule exception - comme d'habitude - ses chansons plus mélancoliques. Faut oublier, beaucoup, fut un temps... Et aujourd'hui, alors que ma courbe d'humeur lorgne à nouveau vers le bas, j'écoute les paroles d'A Tes Souhaits et je ne peux pas m'empêcher d'être touchée.

Tes souhaits... c'est pour les autres...
Ton souhait... serait d'être une autre...

On y revient toujours, même si ça ne m'accompagne pas, et heureusement, tous les jours. Je m'agace de cette façon que j'ai toujours de rester trois pas en arrière. Une manie contemplative, un snobisme du "je ne me mêlerai pas aux mouvements de foule si je n'ai pas envie de m'y mêler", qui s'est transformé en triste habitude. Parfois, même si j'ai envie de m'y mêler, d'arrêter de penser sans arrêt aux conséquences, c'est comme si j'avais oublié la manière.
Trois pas en arrière. Toujours.
Rester lucide, toujours. Etre la fille à qui on demandera son avis parce qu'elle sait peser le pour et le contre, ne pas se laisser aveugler. Mais j'en sais rien... j'ai pas d'avis sur le conflit irakien. .. Non, je ne sais pas non plus ce que tu dois faire pour que ce mec te lâche...
Rester froide et inaccessible aussi. Avoir l'air méprisante sans le vouloir. Se contenter de ton sourire en coin et de ton oeil qui frise pour exprimer ce que tu ressens, genre "je n'ai pas besoin d'en dire plus", alors que certaines fois, tu ne sais même pas comment "en dire plus".
Ne pas savoir lâcher ce qu'il faut au bon moment pour livrer aux autres ton quota de vulnérabilité. Tout lâcher en bloc à certains quand ça déborde et leur offrir des paquets dont ils ne savent que faire.

Oui, parfois, ton souhait... serait d'être une autre.
Vive et inconsciente.

+ (0 ...)
Ecrit par Judy, a 13:22 dans la rubrique "Journal".


Dimanche (30/05/04)
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Enterrement festif

     Il paraît que c'est déjà la fin, qu'il nous faut dire adieu à notre vie d'étudiants. Chacun réalise à son rythme, les larmes passent d'oeil en oeil sans qu'on comprenne vraiment comment, maintenant il faut faire la fête, seule solution pour conjurer cette espèce de blues post-partum.
     Alors, on fait la fête, on s'alcoolise, on reprend en choeur des chansons françaises des années 80, certains se lâchent un peu trop, d'autres lâchent des confidences, des délires d'ivrogne, si ce n'est pas maintenant ce sera probablement jamais.
     On veut oublier demain, dans une semaine, dans un mois. Y en a qui veulent rejouer Place des Grands Hommes. Mais c'est trop nul de se donner rendez-vous dans dix ans. On se donne rendez-vous après les exams, pour commencer. Et puis, pourquoi les liens se distendraient-ils ? On n'arrête pas de se répéter qu'on s'adore, que c'était une putain d'année... On se le répète peut-être un peu trop finalement... A vrai dire, on sait déjà qui sera laissé sur le bord de la route.
     La soirée n'en finit pas de se terminer, entre dernières petites tentatives de séduction et déclarations intempestives des plus saoûls, pour une fois pas ceux auxquels on s'attendait.
     Heureusement que je ne suis pas rentrée seule, le coup de blues est repoussé d'autant. Mais le trajet en Noctambus sera occupé par un curieux silence.

     Pas la peine d'être plus précis, cette histoire est déjà finie...

+ (0 ...)
Ecrit par Judy, a 16:43 dans la rubrique "Journal".


Mercredi (26/05/04)
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Divagation examinoriale

     Les heures d'examen sont toujours pour moi un moment d'intense introspection. Ca n'a pas toujours été le cas, il est vrai. C'est seulement depuis que je me force ne pas sortir avant même que la moitié du temps ne soit écoulée.
     Je n'ai jamais compris ces gens qui ont besoin de trois heures pour pondre quelques pages. Concevoir un plan prend à tout casser dix minutes. En considérant un rythme de deux à trois pages par heure (en vitesse lente), on a toujours terminé bien avant les autres. Faire durer une fois que le devoir est achevé est toujours difficile. Je griffonne par-ci par-là sur mes feuilles de brouillon et je m'imagine que l'examinateur a très bien compris mon petit manège, puisque je ne reporte plus rien sur la copie officielle. Je mets lentement des petits coups de Tip-Ex, je réécris une lettre, je corrige un point ou une virgule mal placée. C'est une véritable torture. Et je finis par sortir, excédée, je vais encore être toute seule dehors et il va me falloir attendre au moins  une heure si je veux espérer recueillir d'autres impressions à chaud.

     Depuis quelques années, j'ai trouvé la solution. Il suffit de passer le temps avant de s'attaquer à l'écriture. D'abord, lancer ses idées sur papier le plus lentement possible. Les réécrire. Recopier l'énoncé dans son intégralité. Et puis noter des trucs sans intérêt. Avoir l'air très concentré et surtout continuer à gratter.
     J'ai également mis en place un petit rituel qui me permet de tuer au moins 10 minutes : écrire de mémoire la tirade du Cid que j'avais apprise en quatrième (il y a onze, ou douze ?, ans déjà) sur les feuilles de brouillon bleues, jaunes ou roses. Et puis réfléchir. D'où le moment d'intense introspection. Ces longues minutes où je n'ai rien d'autre à faire que penser. Rarement au devoir. A ma vie, à mes vacances, à mon week-end, à ma soirée... Parfois en profiter pour lâcher quelques lignes qui rejoindront mon journal.
     Comme celles-ci.

     Et parfois m'endormir.
     Zut.

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Ecrit par Judy, a 11:56 dans la rubrique "Journal".


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